Abraham naquit en Mésopotamie. Mais il ne fut pas enterré là . Il acheta des fils de Heth un champ qui lui servit de sépulcre à Hébron dans la terre de Canaan . C'est là qu'il fut enseveli à sa mort, dans le pays de son pèlerinage (Genèse 25:10-11).
Isaac, son fils naquit à Canaan et y passa toute sa vie. A sa mort, il fut enterré comme son père à Hébron (Genèse 35:28-29).
Jacob vint en exil en Egypte. A sa mort, il fut également enseveli à Hébron dans le sépulcre de ses pères (Genèse 49:29-33; 50:12-13).
Vendu par ses frères, Joseph passa pratiquement toute sa vie en Egypte où il prospéra énormément. A sa mort, il fut embaumé et conservé dans un cercueil (Genèse 50:26 ). Ses restes furent emportés au moment de la sortie du peuple d'Israël de l'Égypte (Exode 13:19) et portés en terre à Sichem au pays de Canaan (Josué 24:32).
Même aujourd'hui encore, il est fréquent que les dépouilles de personnes mortes à l'étranger soient ramenées dans leur pays natal. Ce n'est pas sans importance qu'on fait cela.
En fait, la terre natale d'un homme constitue son héritage. On peut considérer que c'est de là qu'il a été tiré. Et donc tout à fait normal qu'il soit enterré là. Ainsi, la terre natale d'un homme est-elle en général sa terre de repos.
Pour les patriarches, cela revêtait une signification particulière qu'ils soient enterrés à Canaan et non pas ailleurs. Tout simplement parce que le pays de Canaan leur avait été promis en héritage, à eux et à leurs descendants. En se faisant ensevelir là, ils considéraient déjà le pays de Canaan comme leur possession. C'était un grand acte de foi qu'ils posaient ainsi.
Par la foi, les patriarches s'étaient déjà appropriés le pays de Canaan, quand bien même ils y vécurent comme étrangers et que de leur temps le pays était habité par toutes les nations cananéennes. Il est très intéressant de noter qu'Abraham ayant parcouru tout le pays, n'y acheta qu'un champ pour lui servir de sépulcre. Lui comme ses fils, Isaac, Jacob et Joseph n'ont pas attendu de voir avant de croire, ni de voir avant de posséder.
Telle est la foi. Elle considère ce qui est encore à venir comme déjà accompli. C'est ainsi qu'elle s'approprie les promesses divines comme des réalités présentes, en anticipant sur leurs accomplissements futurs.
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